Samedi 22 janvier 2011.
Hier nous sommes allé à Dheisheh un des 3 camps de réfugiés palestiniens de Bethlehem où résident 13 000 personnes. Nous avions rendez-vous avec A. du centre culturel Ibdaa qui signifie en arabe « créer quelque chose à partir de rien ».
A. a 23 ans, il a toujours vécu à Dheisheh, sa famille venait d’un village à quelques kilomètres de là qui a été à moitié détruit et colonisé. Il nous guide à travers les ruelles du camp, nous le suivons un peu timidement… très vite nous sommes absorbés par les histoires qu’il nous confie.
Au début en 1949 on vivait sous des tentes, puis en 1951 les Nations Unies ont construit des pièces de 3m2 par famille et une salle de bain commune pour 7 familles. Quand les réfugiés ont prit conscience que ça risquait de durer un moment ils ont commencé à bâtir des habitations plus grandes. La police vient en moyenne deux fois par semaine au camp, pour une arrestation ou étrangement juste pour s’entrainer, ça fait sourire A. Il nous indique un trou dans un mur de béton, stigmate laissé par un char maladroit.
De nombreuses fresques ornent les murs, parfois réalisées avec les jeunes ou par des artistes passés par là. Il y a aussi de nombreuses reproductions du célèbre « Handala » (amertume) déssiné par Naji Al-Ali caricaturiste palestinien assassiné en 1987 à Londres. Ses dessins expriment la lutte et la résistance à l’occupation israélienne et critiquent les régimes arabes. Comme il l’avait préssenti son personnage lui aura survécu, il est devenu un symbole.
Sur une façade les cartes de l’évolution des territoires Palestiniens depuis 1946 à nos jours. En nous détaillant les pertes de territoires et le développement des colonies israéliennes, A. nous donne son point de vue rapide sur la situation. Pour lui il fut un temps ou tout le monde cohabitait sans problème, juifs, chrétiens, musulmans… Dès lors que la religion et la politiques se sont mêlées, du fait du Hamas ou des sionistes, la situation est devenu de plus en plus compliquée et le dialogue quasi impossible.
Aujourd’hui les Palestiniens sont entourés de colonies, de nombreux check-points et du mur construit en 2005 et ne sont pas libres d’aller ou ils veulent… A. est un jeune homme ouvert d’esprit qui voudrait vivre dans son pays librement, il croit en Ibdaa et sa vocation auprès des jeunes, il nous parle beaucoup d’éducation, de savoir et de transmission. Il a fait parti de la troupe de danse du centre et maintenant il entraine à son tour les plus jeunes.
…………………………………………………………………………………………………………………….
Saturday, 22 january, 2011
Yesterday we went to Dheisheh, one of the 3 Palestinian refugee camps in Bethlehem, where 13,000 people live. We had an appointment with A. in Ibdaa Cultural Center, which in Arabic means « creating something out of nothing ».
A. is 23 years old and has always lived in Dheisheh, his family came from a village a few miles away that has been half destroyed and colonized. He guides us through the alleys of the camp, we follow him timidly … very soon we get absorbed by the stories he told us.
Early in 1949 we lived in tents, then in 1951 the UN has built parts of 3m2 per family and a shared bathroom for 7 families. As the refugees became aware that it might take a while they started to build larger homes. The police come on average twice a week at camp, to arrest or just strangly to train, A. smiles about it. he shows us a hole in a concrete wall, stigma left by an awkward tank .
Many frescoes adorn the walls, sometimes made with young people or artists beeing around. There are also many reproductions of the famous « Handala » (bitterness) drawn by Naji Al-Ali, Palestinian cartoonist assassinated in 1987 in London. His drawings express the struggle and resistance to Israeli occupation and criticize Arab regimes. As he assumed his character has survived him and even became a symbol.
On a facade, maps of the evolution of the Palestinian territories since 1946 to today. By detailing the loss of territories and development of Israeli settlements, A. gives us shortly his views on the situation. For him there was a time when everyone coexisted without problems, Jews, Christians, Muslims, … Since religion and politics are intertwined, because of Hamas or of the Zionists, the situation became increasingly complicated and dialogue almost impossible.
Today the Palestinians are surrounded by settlements, numerous checkpoints and the wall built in 2005 and are not free to go where they want … A. is an open-minded young man who wants to live freely in his country, He believes in the vocation of Ibdaa, he talks a lot about education, knowledge and history. He was part of the dance troup and now he leads training for the younger generation.