Samedi 03 décembre 2011,
Le 16 novembre, nous sommes enfin en territoire mexicain, nous passons une grosse journée à Ensenada pour satisfaire aux formalités administratives et notre capitaine se doit de nous faire découvrir la cuisine mexicaine, dont les fameux Tacos : viande, tomates, oignons, guacamole, coriandre fraîche le tout relevé d’une sauce plus ou moins épicée et enveloppés dans une tortilla…un régal. Nous voilà donc en route pour ce que Michael appelle un « safari Tacos » après le bœuf et le porc au coin d’une rue, direction le marché où, en face des étales des poissonniers, on complète notre repas avec des Tacos au poisson et aux crevettes panées qui font la réputation méritée d’Ensenada.
Un premier contact avec le Mexique des plus agréable mais il temps de vaquer à nos préparatifs : courses, plein de fioul, lessives et cookies. Nous sommes paré pour ce qui sera notre plus longue période en mer, six à huit jours jusque Cabo San Lucas à la pointe de la péninsule puis un stop avant La Paz.
Commence le rythme déjà bien rodé des quarts, chaque membre de l’équipage doit surveiller la navigation depuis le cockpit pendant 4 heures, c’est le quart, puis dispose de 8 heures de repos. C’est l’occasion de se retrouver seul avec l’océan et soi même. Pour ma part, je suis chanceux, mes quarts ( 15h-19h et 2h-6h) me permettent d’assister tous les jours au couché et levé du soleil et je ne m’en lasse pas. Parfois, au matin, l’on croise un troupeau de dauphins qui vient nager à nos côtés.
La nuit du cinquième jour, alors que l’on profite d’une petite brise, toutes voiles dehors sur une mer d’huile, soudain le radar s’affole et renvoie les échos de ce qui semble être des nuages éparses, le vent se lève et très vite le bateau part en vrille, le capitaine, à peine tiré de son sommeil, lutte avec la barre et il nous faut réduire la voilure au plus vite. Un coup d’œil sur le baromètre nous rassure, nous sommes loin du cœur de la tempête, trois heures de forte mer plus tard les vagues semblent se stabiliser et l’autopilote reprend le dessus, le temps de gagner nos couchettes pour un moment. Cette nuit nous aura appris un peu plus sur l’océan et à quel point il est peu prévisible…
Le sixième jour, nous décidons finalement de stopper à Cabo San Lucas pour se reposer et prendre des nouvelles du continent. Etape sans intérêt, une marina immense, une accumulation d’hôtels et autre bateaux discothèques, un tableau ressemblant plus à une plage huppée nord américaine qu’au mexique… Nous rencontrons néanmoins d’autre marins sympathiques dans une taqueria dénichée dans le vrai centre ville caché derrière cette façade digne d’un décor de parc d’attraction…
Le premier décembre nous reprenons le large avec soulagement, nous quittons l’océan pacifique pour remonter la mer de Cortés. Le vent et les vagues sont contre nous, il va falloir louvoyer…Ce jour sera le plus long de la traversé : le premier virage se passe bien mais la mer est agitée et le roulis rends les choses peu agréables. Dés que l’on vire de bord le bateau perd de la vitesse, les voiles ne permettent pas de rectifier l’allure, un défaut d’amarrage que l’on ne peu que constater, le capitaine décide de « motorer » jusque Los Frailles une petite baie un peu plus au nord. Après avoir tombé la plupart des voiles, un projecteur attire notre attention, il s’agit d’un Yacht que le radar, perdu avec toutes ces vagues et mouvements, n’a pas détecté ! Il nous informe qu’il vient de dévier sa route pour éviter la collision… la mer est toujours agitée et si le bateau encaisse bien les vagues de plein fouet, des paquets d’eau sont projeté sur les quinze mètres du pont. Très vite de petites fuites se déclarent ici et là, rien d’inquiétant mais cela ajoute au désagrément du mouvement… A deux heures du matin nous arrivons à proximité de Los Frailles, nous constatons avec dépit les dégâts sur le pont, certains d’amarrages ont cédés, un zodiac est passé par dessus bord, une écoute du grand mât s’est emmêlée dans le mât de misaine et surtout nous avons perdu l’unique canne à pêche…au moment de jeter l’ancre, c’est l’accident, le capitaine se coince la main entre le tambour et la chaine de l’ancre, impossible de faire fonctionner le moteur dont la commande à été noyée par l’eau de mer…finalement la commande répond et libère Michael dont la main est heureusement intacte…Enfin, on se couche avec la certitude que le lendemain ne pourra qu’être meilleur.
Au matin, la prémonition se vérifie, Baha Los Frailles est une baie des plus agréable, seulement peuplée d’un campement de pécheur et de quelques voiliers qui attendent un temps plus clément pour traverser la mer… Nous y passerons deux jours, nous nourrissant du poisson que le capitaine est aller pêcher au harpon et profitant du soleil, de la plage et de l’eau limpide. Le troisième jour le rapport météo est des plus encourageant et tout nos voisins sont partis, nous décidons donc de faire route vers Ballandra après la passe de San Lorenzo où nous stoppons pour la nuit avant de rejoindre La Paz, destination finale de notre périple en voilier.
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Saturday, December 3, 2011
On November 16, we are finally in Mexican territory, we spend a full day in Ensenada to fix the paperwork and our captain has to make us discover Mexican food, including the famous Tacos, meat, tomatoes, onions, guacamole, fresh cilantro, all seasoned with a sauce more or less spicy and wrapped in a tortilla … a treat. So here we are on the way to what Michael calls a « safari tacos » after the beef and pork at a street corner in the direction of the market, in front of the stalls of fishmongers, we complete our meal with fish tacos and breaded shrimp that make the deserved reputation of Ensenada.
first contact with Mexico is really pleasant time but we have many things to do : shopping, take fuel, lundry cleaning and cookies. We are ready for what will be our longest period at sea, six to eight days until Cabo San Lucas at the tip of the peninsula and then a stop before La Paz.
Starts already well-established rhythm shifts, each crew member must monitor the navigation from the cockpit for 4 hours, a quarter, and has 8 hours of rest. This is an opportunity to be alone with the ocean and yourself. For my part, I am lucky, my quarters (15h-19h and 2h-6h) allow me to attend every day sunset and sunrise, and I can not get enough. Sometimes in the morning, we cross a herd of dolphins just swimming with us.
The night of the fifth day, we took advantage of a breeze, all sails on a sea of oil, the radar suddenly panics and sends the echoes of what appears to be scattered clouds, the wind up and soon the boat entered a spin, the captain, just awakened from his sleep, fight with the bar and we need to trim down quickly. A glance at the barometer reassures us, we are far from the heart of the storm, three hours later heavy seas the waves appear to be stabilizing and the autopilot gets over, time to win our bunks for a while. Tonight we have learned more about the ocean and how it is unpredictable …
On the sixth day, we finally decided to stop in Cabo San Lucas to rest. Step out of interest, a huge marina, hotels and an accumulation of other boats, nightclubs, a picture more like a North American grouse range than Mexico … However, we encounter other friendly sailman unearthed in a taqueria in the true center behind that facade decor worthy of a theme park …
On December 1 we return to sea with relief, we leave the Pacific Ocean back to the Sea of Cortez. The wind and waves are against us, we will have tack … This will be the longest day of the crossing: the first corner is going well but the sea is rough and roll make things unpleasant. As soon as it tacks the boat loses speed, the sails can not adjust the pace, a lack of mooring that we do not see that, the captain decided to motor until Los Frailes, a small Bay a little further north. After falling most of the sails, a projector draws our attention, it is a yacht that the radar, lost with all these waves and movements, has not detected! He informs us he has just divert course to avoid the collision … the sea is always rough and the boat so much cash the full force of the waves, packets of water are sprayed onto the 46 feets of the deck. Small leaks quickly declare here and there, nothing to worry about but it adds to the discomfort of motion … At two o’clock we arrived near Los Frailles, we note with despite the damage to the deck, some of ‘moorings are assigned, a zodiac went overboard, one listen to the mast was entangled in the foremast and above all we have lost the unique fishing rod … at anchor, c is the accident, the captain’s hand gets stuck between the drum and the chain of the anchor, you can not run the engine whose order has been flooded by sea water .. finally the command responds and releases Michael whose hand is fortunately intact … Finally, we go to bed with the certainty that the next day can only be better.
In the morning, the premonition is correct, Baha Los Frailles Bay is one of the most pleasant, only inhabited by a fishing camp and a few sailboats awaiting better weather to cross the sea .. We will spend two days, fed by the fish that the captain is going fishing with a harpoon and enjoying the sun, beach and clear water. On the third day the weather report is very encouraging and all our neighbors are gone, so we decide to proceed to Ballandras after the pass of San Lorenzo where we stop for the night before joining La Paz, the final destination of our journey.